LE  RESEAU SCOLAIRE FRANCAIS EN TUNISIE

CONSEILS  D'ORIENTATION

L'enseignement français dispensé en Tunisie aboutit à 4 sortes de Bac :

BAC  S BAC  ES BAC  L BAC  STT

BAC : S  (Scientifique) 

Un grand choix de formations attend ces bacheliers.   Mention très bien en IUT, où les bacheliers S affichent d'excellents taux de réussite. Mention spéciale en droit et en sciences humaines. En revanche, contrairement aux idées recues, c'est plus difficile en DEUG sciences ou en classes préparatoires scientifiques (maths, physique-chimie, biologie). 86% de réussite en sciences humaines, 82% en droit, 73% en économie-gestion, langues et sciences humaines. Ces bacheliers ont des scores supérieurs à ceux des bacs L et ES. D'après Gilbert Orsoni, professeur à l'université Aix-Marseille 3, "l'esprit d'analyse qu'ils ont acquis en sciences leur permet d'aborder tous les domaines sans difficultés".

En DEUG de DROIT, "comme il n'y a pas de matières juridiques en terminale, tout le monde part de zéro en droit, souligne Gilbert Orsoni. Pour réussir ce DEUG, il faut comprendre le jargon des juristes et savoir organiser ses idées de façon cohérente. Or, les S sont habitués à comprendre des théories très complexes et leur capacité de synthèse est souvent supérieure à celle des autres bacheliers."

En Economie-Gestion et AES, de l'économie aux statistiques en passant par la comptabilité, tout est appréhendé à travers l'angle mathématique : "C'est un véritable paradis pour les S. Il n'y a pratiquement que des mathématiques ou des enseignements mathématisés : étant donné que le niveau exigé est relativement élevé, ils s'en sortent facilement là ou de nombreux ES triment", résume Rosette Nicolaï, professeur à Aix-Marseille 3.

En AES, même topo : calculs du Lagrangien, systèmes d'équations à plusieurs inconnues sont autant d'exercices que les S maîtrisent aisément.

En Sciences Humaines, c'est en psychologie que les bacheliers S ont le plus d'atouts à faire valoir. A fort contenu scientifique, ce DEUG nécessite des bases solides en biologie et en anatomie. Quant à l'histoire ou la géographie, leur succès tient moins à leurs acquis qu'à leur démarche : "Trop souvent, les économistes et littéraires optent pour histoire et géographie sans trop savoir pour quelle raison, alors que les S choisissent ces filières avec un projet personnel déterminé", précise Pierre Sigal, professeur d'histoire à Montpellier 3.

En Langues Etrangères Appliquées (LEA), les étudiants peuvent fréquemment choisir des options non littéraires. "A l'université de Clermont-Ferrand, parallèlement aux cours de langues, nous proposons des enseignements compensatoires en physique, chimie ou biologie, précise Claude-Guy Bergerolles, responsable de la filière. Cela multiplie les chances de réussite des S.

  En DEUG de SCIENCES et TECHNOLOGIES, pour les bacheliers S, il s'agit d'un débouché "naturel". Gorgé de maths, de physique et de chimie, ils devraient afficher de bons taux de réussite. Les chances de décrocher, en deux ans, l'un des six DEUG de sciences et technologies (-Sciences et Technologies pour l'ingénieur -Sciences de la matière -Sciences de la vie -Sciences de la terre et de l'univers -Maths informatique et applications aux sciences -Maths appliquées et sciences sociales) ne sont que 27%.  En trois ans, c'est beaucoup mieux : 63%, l'un des meilleurs taux relevés tous DEUG confondus.

  EN PREPA SCIENTIFIQUES, les étudiants sont sélectionnés à l'entrée parmi les têtes de classe de terminale. Les classes accueillent à peu près un postulant sur six candidats. "… En première année, le rythme est très rapide, il faut donc savoir acquérir vite des méthodes de travail efficaces. Tous n'y arrivent pas, même si on les guide", précise  Cécile Huguet, enseignante à Tours.

  EN MEDECINE, le taux de réussite au concours de première année (PCEM1) n'atteint que 15% en deux ans, alors que ce concours est censé être décroché en un an, les études de médecine-dentaire (commune en première année) et de pharmacie affichent de bien mauvais scores. Logiquement, seuls un Bac S spécialités mathématiques ou physique-chimie ainsi qu'un travail soutenu vous permettront de réussir. Un numerus clausus (quota d'élèves admis à passer en deuxième année) est régulièrement fixé à environ quatre milles quatre cents étudiants. Or, en moyenne, plus de vingt mille bacheliers choisissent cette voie. De plus, pour faire partie des admis en PCEM2, il faudra non seulement obtenir 10 de moyenne, mais aussi vous classer en "rang utile".

  SOMMAIRE