LE  RESEAU SCOLAIRE FRANCAIS EN TUNISIE

CONSEILS  D'ORIENTATION

L'enseignement français dispensé en Tunisie aboutit à 4 sortes de Bac :

BAC  S BAC  ES BAC  L BAC  STT

   BAC : L  (Littéraire)

  Les champions en lettres.   Trois quarts des Bacheliers L entrent en Fac dont 80% en lettres, langues et sciences humaines. Mais, c'est toujours dans les filières strictement littéraires, les DEUG de lettres classiques ou modernes qu'ils réussissent le mieux. Les bacheliers littéraires forment le plus gros bataillon des entrants à l'université. 76% d'entre eux rejoignent les bancs de l'université contre 67% des économistes et seulement 56% des scientifiques. S'ils intègrent des cursus très variés en lettres, langues, sciences humaines ou droit, c'est dans les filières littéraires qu'ils connaissent le plus de succès. Autres formations placées sous le signe de la réussite : les études courtes qui attirent un peu moins de 10% d'entre eux (dont 6% en BTS et 2% en DUT). Ces dernières remportent le meilleur taux de réussite, toutes études supérieures confondues, soit 84%.  Enfin, 5% des diplômés d'un bac littéraire optent pour une classe préparatoire aux grandes écoles (CPEG) littéraire ou commerciale. Le reste des troupes, environ 10%, se répartit dans les écoles spécialisées, notamment en art, architecture, secteur social, paramédical, tourisme, information-communication … .  

Le DEUG LETTRES, accueille, chaque année, environ 20% des littéraires dans les mentions lettres classiques et lettres modernes. Ces deux DEUG remportent également la palme du succès avec un taux de réussite de 66% en trois ans (année de redoublement comprise). Ce qui n'empêche pas les étudiants de rencontrer certaines difficultés, en particulier en orthographe et dans les exercices spécifiques qui leur sont demandés. "Dès la seconde, les élèves devraient s'entraîner à la dissertation et au commentaire composé de texte car ils confondent souvent les deux exercices" estime un professeur d'université. A ce titre, suivre la spécialisation lettre classiques en Terminale peut être d'une grande utilité. De plus, lire beaucoup d'ouvrages est un passage obligé du cursus : au mois de juillet, les facs peuvent déjà fournir le programme des ouvrages qui seront étudiés dans l'année; anticiper ces lectures durant l'été peut être tout à fait judicieux.

Les SCIENCES HUMAINES, attirent environ 18% des effectifs des L. Moins important qu'en DEUG de lettres, le taux de réussite est de 60%. Un phénomène que l'on peut expliquer par la très grande diversité des disciplines enseignées dans cette filière. Elle rassemble, en effet, près d'une dizaine de mentions dont la philosophie, la sociologie, la psychologie, l'histoire et la géographie, l'histoire des arts et l'archéologie, les sciences du langage. 

Au DEUG de LANGUES, le taux de réussite est de 53%. Les élèves, ayant suivi la spécialité langues vivantes en Terminale, trouvent une suite logique en DEUG de langues. Deux filières cohabitent : la filière littéraire (LLCE), langues littératures et civilisations étrangères ; la filière professionnelle (LEA), langues étrangères appliquées . La filière LLCE s'apparente à des études de lettres dans une langue étrangère; la filière LEA s'attache à l'étude de deux langues étrangères sous un jour plus pratique, puisque les débouchés se situent surtout en entrepris. Il faut donc posséder un bon niveau dans les deux langues. 

En DEUG de DROIT, seuls 48% des bacheliers littéraires peuvent espérer le décrocher en trois ans. Une fatalité ? il semblerait que ce taux d'échec soit en partie dû au fait que certains bacheliers L, s'estimant trop faibles en français, pensent être mieux armés pour des études de droit. Or, cette discipline requiert une rigueur et un esprit de synthèse que les littéraires ne possèdent pas toujours.

Aux FILIERES ECONOMIQUES, c'est le niveau en mathématiques qui fait défaut aussi bien en SCIENCES ECONOMIQUES qu'en ADMINISTRATION ECONOMIQUE ET SOCIALE (AES) où le taux de réussite est de 51%. Les L n'ont pas d'économie en Terminale et nombre de concepts ou de théories leur sont étrangèrs. De plus, les examens principaux de première année sont des exercices et non des dissertations. Ils ont relativement peu l'occasion de faire valoir leurs qualités rédactionnelles. 

Les CLASSES PREPARATOIRES : Une minorité de bacheliers littéraires, les meilleurs, s'aventurent dans les classes prépa. Un tiers des élèves ne dépasse pas la première année, et, au bout de trois ans, seuls 3% des élèves atteignent l'objectif visé par ces classes préparatoires : intégrer une grande école, principalement littéraire (chaque année, environ trois cent cinquante places sont offertes dans les écoles normales supérieures ou l'Ecole des chartes), ainsi que les Ecoles de commerce (via le concours réservé aux littéraires). 

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