LE  RESEAU SCOLAIRE FRANCAIS EN TUNISIE

CONSEILS  D'ORIENTATION

L'enseignement français dispensé en Tunisie aboutit à 4 sortes de Bac :

BAC  S BAC  ES BAC  L BAC  STT

  BAC : ES  (Economique et Social) 

Attention à l'économie. Contrairement aux idées admises, les bacheliers économiques réussissent mieux dans les DEUG de lettres, droit et sciences humaines qu'en filière économique. Leur principal écueil : les mathématiques. Pour décrocher un Bac économique et social, il faut être bon partout ou plutôt mauvais nulle part. Cette polyvalence, loin d'être un handicap, permet aux bacheliers ES de s'engager avec succès dans des DEUG très divers. Selon une enquête du Ministère français, 70% d'entre eux choisissent l'université (droit, économie et gestion, AES, sciences humaines), les 30% restants se dispersant entre les BTS, les UT et les classes préparatoires commerciales. Ces dernières présentent chaque année 7000 candidats aux concours pour autant de places.

  En DUT et BTS, il y a d'excellents résultats. 16% des bacheliers se dirigent vers les filières courtes et avec succès. Ils sont 84% à réussir leur DUT en trois ans. En DUT, les cinq spécialités vers lesquelles ils s'orientent en priorité sont les suivantes : gestion des entreprises et des administrations (GEA), techniques de commercialisation, information et communication, gestion logistique et transports, carrières juridiques. En associant enseignements généralistes (français, maths, économie...) à des matières techniques (droit, gestion, informatique...), ces cursus correspondent bien au profil polyvalent des bacheliers ES.

En BTS, le taux de réussite est conséquent : 75% en trois ans. Les filières courtes les plus choisies sont l'action commerciale, la force de vente, le commerce international, la comptabilité-gestion ou l'informatique de gestion. 

  En DEUG Economie-Gestion et AES (Administration Economique et Sociale), 17% des bacheliers s'engagent dans un de ces deux DEUG économiques : administration économique et sociale (AES) et économie-gestion. Dans ces filières, le taux de réussite est de 57% en trois ans (une année possible de redoublement ). En pratique, le succès mitigé des ES s'explique par l'importance capitale des mathématiques. Ainsi, le DEUG économie et gestion s'articule autour de trois pôles : analyse économique, techniques quantitatives et gestion d'entreprise. Que ce soit en statistiques, en macro et micro-économie ou en analyse monétaire, les maths sont omniprésents. D'après Jean-Pierre Gourlaouen, professeur à l'université de Nantes, avec un niveau moyen en mathématiques, les élèves de Terminale ES peuvent réussir ce DEUG d'économie-gestion. Toutefois, le choix de la spécialité mathématiques en Terminale multipliera vos chances de succès.

A mi-chemin entre les filières économie-gestion, droit et sciences humaines (notamment histoire), le DEUG AES paraît bien adapté aux Bacs ES. En proposant des matières à coefficients quasiment égaux, le cursus rappelle celui de la Terminale ES. Mais les maths ne sont pas absents du programme, il faut surtout un bon niveau d'algèbre, car les étudiants sont souvent amenés à calculer des fonctions d'offre et de demande et donc à résoudre un grand nombre d'équations. 

  En DEUG de Sciences Humaines, les bacheliers ES réussissent le mieux. Dans ces filières, 73% des étudiants obtiennent leur DEUG en trois ans. Solide culture générale, bonne capacité d'analyse de documents, qualités rédactionnelles sont les atouts des ES. De nombreuse épreuves, du DEUG d'histoire, ressemblent à l'épreuve d'économie du bac, notamment une dissertation réalisée à l'aide de documents. De son côté, le programme du DEUG de géographie accorde une part importante à la géographie humaine et à celles des sociétés, qui sont des matières proches de la démographie étudiée par les lycéens. En DEUG de sociologie, des matières comme l'histoire contemporaine ou la psychologie ne leurs posent aucun problème. Même les maths, essentiellement basés sur les statistiques et les probabilités, sont à leur portée. Attention, en revanche au DEUG de psychologie qui se caractérise par un fort contenu scientifique : biologie, neuro-anatomie et mathématiques, la spécialité maths en Terminale est donc fortement souhaitable si l'on veut s'y engager.

  En DEUG de Langues et de Droit, les bacheliers ES s'inscrivent plus en DEUG de droit qu'en DEUG économique (AES) et affichent un taux de réussite légèrement supérieur. Si le droit constitue une matière nouvelle pour l'ensemble des bacheliers généraux, les ES s'en sortent mieux que les littéraires qui enregistrent un taux de réussite moins important. En plus du droit public, il existe deux matières prépondérantes en première année : le droit constitutionnel et l'économie. En économie, l'avantage des ES parait évident, mais ils s'avèrent tous aussi brillants en droit constitutionnel, dans la mesure où cette matière fait en partie référence à l'histoire de la Cinquième République traitée en Terminale. Autre facteur de réussite : il n'y a pas de maths.

Bien qu'ils n'attirent que 9% des bacheliers ES, les DEUG de langues leur offrent le même taux de réussite que le DEUG économique. Parmi ces DEUG, le DEUG langues étrangères appliquées (LEA) semble le mieux adapté. Il combine des sciences humaines, des sciences sociales et deux langues obligatoires. Attention, le niveau des langues est relativement élevé (moins de 13 de moyenne en Terminale, s'abstenir! ). Toutefois, les économistes peuvent marquer des points grâce à des matières comme le droit des affaires, l'économie ou l'information de gestion.

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