Un
grand choix de formations attend ces bacheliers.Mention
très bien en IUT, où les bacheliers S affichent d'excellents
taux de réussite. Mention spéciale en droit et en sciences
humaines. En revanche, contrairement aux idées recues, c'est
plus difficile en DEUG sciences ou en classes préparatoires
scientifiques (maths, physique-chimie, biologie). 86% de réussite
en sciences humaines, 82% en droit, 73% en économie-gestion,
langues et sciences humaines. Ces bacheliers ont des scores
supérieurs à ceux des bacs L et ES. D'après Gilbert Orsoni,
professeur à l'université Aix-Marseille 3, "l'esprit
d'analyse qu'ils ont acquis en sciences leur permet d'aborder
tous les domaines sans difficultés".
En
DEUG de DROIT,"comme
il n'y a pas de matières juridiques en terminale, tout le
monde part de zéro en droit, souligne Gilbert Orsoni. Pour réussir
ce DEUG, il faut comprendre le jargon des juristes et savoir
organiser ses idées de façon cohérente. Or, les S sont
habitués à comprendre des théories très complexes et leur
capacité de synthèse est souvent supérieure à celle des
autres bacheliers."
En
Economie-Gestion et AES,de
l'économie aux statistiques en passant par la comptabilité,
tout est appréhendé à travers l'angle mathématique :
"C'est un véritable paradis pour les S. Il n'y a
pratiquement que des mathématiques ou des enseignements mathématisés
: étant donné que le niveau exigé est relativement élevé,
ils s'en sortent facilement là ou de nombreux ES
triment", résume Rosette Nicolaï, professeur à
Aix-Marseille 3.
En
AES, même topo : calculs du Lagrangien, systèmes d'équations
à plusieurs inconnues sont autant d'exercices que les S maîtrisent
aisément.
En
Sciences Humaines,c'est
en psychologie que les bacheliers S ont le plus d'atouts à
faire valoir. A fort contenu scientifique, ce DEUG nécessite
des bases solides en biologie et en anatomie. Quant à
l'histoire ou la géographie, leur succès tient moins à
leurs acquis qu'à leur démarche : "Trop souvent, les économistes
et littéraires optent pour histoire et géographie sans trop
savoir pour quelle raison, alors que les S choisissent ces
filières avec un projet personnel déterminé", précise
Pierre Sigal, professeur d'histoire à Montpellier 3.
En
Langues Etrangères Appliquées (LEA), les étudiants peuvent
fréquemment choisir des options non littéraires. "A
l'université de Clermont-Ferrand, parallèlement aux cours de
langues, nous proposons des enseignements compensatoires en
physique, chimie ou biologie, précise Claude-Guy Bergerolles,
responsable de la filière. Cela multiplie les chances de réussite
des S.
En
DEUG de SCIENCES et TECHNOLOGIES,pour les bacheliers
S, il s'agit d'un débouché "naturel". Gorgé de
maths, de physique et de chimie, ils devraient afficher de
bons taux de réussite. Les chances de décrocher, en deux
ans, l'un des six DEUG de sciences et technologies (-Sciences
et Technologies pour l'ingénieur -Sciences de la matière
-Sciences de la vie -Sciences de la terre et de l'univers
-Maths informatique et applications aux sciences -Maths
appliquées et sciences sociales) ne sont que 27%.En trois ans, c'est beaucoup mieux : 63%, l'un des
meilleurs taux relevés tous DEUG confondus.
EN
PREPASCIENTIFIQUES,les
étudiants sont sélectionnés à l'entrée parmi les têtes
de classe de terminale. Les classes accueillent à peu près
un postulant sur six candidats. "… En première année,
le rythme est très rapide, il faut donc savoir acquérir vite
des méthodes de travail efficaces. Tous n'y arrivent pas, même
si on les guide", préciseCécile Huguet, enseignante à Tours.
EN
MEDECINE,
le
taux de réussite au concours de première année (PCEM1)
n'atteint que 15% en deux ans, alors que ce concours est censé
être décroché en un an, les études de médecine-dentaire
(commune en première année) et de pharmacie affichent de
bien mauvais scores. Logiquement, seuls un Bac S spécialités
mathématiques ou physique-chimie ainsi qu'un travail soutenu
vous permettront de réussir. Un numerus clausus (quota d'élèves
admis à passer en deuxième année) est régulièrement fixé
à environ quatre milles quatre cents étudiants. Or, en
moyenne, plus de vingt mille bacheliers choisissent cette
voie. De plus, pour faire partie des admis en PCEM2, il faudra
non seulement obtenir 10 de moyenne, mais aussi vous classer
en "rang utile".