Attention
à l'économie.Contrairement
aux idées admises, les bacheliers économiques réussissent
mieux dans les DEUG de lettres, droit et sciences humaines
qu'en filière économique. Leur principal écueil : les mathématiques.
Pour décrocher un Bac économique et social, il faut être
bon partout ou plutôt mauvais nulle part. Cette polyvalence,
loin d'être un handicap, permet aux bacheliers ES de
s'engager avec succès dans des DEUG très divers. Selon une
enquête du Ministère français, 70% d'entre eux choisissent
l'université (droit, économie et gestion, AES, sciences
humaines), les 30% restants se dispersant entre les BTS, les
UT et les classes préparatoires commerciales. Ces dernières
présentent chaque année 7000 candidats aux concours pour
autant de places.
En
DUT et BTS,
il y a d'excellents résultats.
16% des bacheliers se dirigent vers les filières courtes et
avec succès. Ils sont 84% à réussir leur DUT en trois ans.
En DUT, les cinq spécialités vers lesquelles ils s'orientent
en priorité sont les suivantes : gestion des entreprises et
des administrations (GEA), techniques de commercialisation,
information et communication, gestion logistique et
transports, carrières juridiques. En associant enseignements
généralistes (français, maths, économie...) à des matières
techniques (droit, gestion, informatique...), ces cursus
correspondent bien au profil polyvalent des bacheliers ES.
En
BTS, le taux de réussite est conséquent : 75% en trois ans.
Les filières courtes les plus choisies sont l'action
commerciale, la force de vente, le commerce international, la
comptabilité-gestion ou l'informatique de gestion.
En
DEUG Economie-Gestion et AES (Administration Economique et
Sociale),
17% des bacheliers s'engagent dans un de ces deux DEUG économiques
: administration économique et sociale (AES) et économie-gestion.
Dans ces filières, le taux de réussite est de 57% en trois
ans (une année possible de redoublement ). En pratique, le
succès mitigé des ES s'explique par l'importance capitale
des mathématiques. Ainsi, le DEUG économie et gestion
s'articule autour de trois pôles : analyse économique,
techniques quantitatives et gestion d'entreprise. Que ce soit
en statistiques, en macro et micro-économie ou en analyse monétaire,
les maths sont omniprésents. D'après Jean-Pierre Gourlaouen,
professeur à l'université de Nantes, avec un niveau moyen en
mathématiques, les élèves de Terminale ES peuvent réussir
ce DEUG d'économie-gestion. Toutefois, le choix de la spécialité
mathématiques en Terminale multipliera vos chances de succès.
A
mi-chemin entre les filières économie-gestion, droit et
sciences humaines (notamment histoire), le DEUG AES paraît
bien adapté aux Bacs ES. En proposant des matières à
coefficients quasiment égaux, le cursus rappelle celui de la
Terminale ES. Mais les maths ne sont pas absents du programme,
il faut surtout un bon niveau d'algèbre, car les étudiants
sont souvent amenés à calculer des fonctions d'offre et de
demande et donc à résoudre un grand nombre d'équations.
En
DEUG de Sciences Humaines,
les bacheliers ES réussissent le mieux.
Dans ces filières, 73% des étudiants obtiennent leur DEUG en
trois ans. Solide culture générale, bonne capacité
d'analyse de documents, qualités rédactionnelles sont les
atouts des ES. De nombreuse épreuves, du DEUG d'histoire,
ressemblent à l'épreuve d'économie du bac, notamment une
dissertation réalisée à l'aide de documents. De son côté,
le programme du DEUG de géographie accorde une part
importante à la géographie humaine et à celles des sociétés,
qui sont des matières proches de la démographie étudiée
par les lycéens. En DEUG de sociologie, des matières comme
l'histoire contemporaine ou la psychologie ne leurs posent
aucun problème. Même les maths, essentiellement basés sur
les statistiques et les probabilités, sont à leur portée.
Attention, en revanche au DEUG de psychologie qui se caractérise
par un fort contenu scientifique : biologie, neuro-anatomie et
mathématiques, la spécialité maths en Terminale est donc
fortement souhaitable si l'on veut s'y engager.
En
DEUG de Langues et de Droit,
les bacheliers ES s'inscrivent plus en DEUG de droit qu'en
DEUG économique (AES) et affichent un taux de réussite légèrement
supérieur. Si le droit constitue une matière nouvelle pour
l'ensemble des bacheliers généraux, les ES s'en sortent
mieux que les littéraires qui enregistrent un taux de réussite
moins important. En plus du droit public, il existe deux matières
prépondérantes en première année : le droit
constitutionnel et l'économie. En économie, l'avantage des
ES parait évident, mais ils s'avèrent tous aussi brillants
en droit constitutionnel, dans la mesure où cette matière
fait en partie référence à l'histoire de la Cinquième République
traitée en Terminale. Autre facteur de réussite : il n'y a
pas de maths.
Bien
qu'ils n'attirent que 9% des bacheliers ES, les DEUG de
langues leur offrent le même taux de réussite que le DEUG économique.
Parmi ces DEUG, le DEUG langues étrangères appliquées (LEA)
semble le mieux adapté. Il combine des sciences humaines, des
sciences sociales et deux langues obligatoires. Attention, le
niveau des langues est relativement élevé (moins de 13 de
moyenne en Terminale, s'abstenir! ). Toutefois, les économistes
peuvent marquer des points grâce à des matières comme le
droit des affaires, l'économie ou l'information de gestion.