Le secteur médical de la Tunisie n'a pas grand chose à envier au progrès de la médecine des pays avancés. La Tunisie s'est forgée une réputation de destination médicale reconnue à l'échelle arabe, africaine, depuis les années 1990, et européenne depuis le début du troisième millénaire.

Trois indicateurs illustrent cette performance : il y a tout d'abord la baisse du nombre des malades tunisiens envoyés à l'étranger, lequel est passé de 1.152 en 1987 à moins de 180 malades en 2006. Vient ensuite l'accroissement du nombre des patients étrangers hospitalisés dans les cliniques tunisiennes, lequel est passé de 43.000 en 2003 à 101.213 en 2007.

Une étude menée par l’Agence Française de Développement ( AFD)  en 2008 a affirmé que la qualité des praticiens tunisiens, qu’ils appartiennent au secteur public ou au secteur privé a rattrapé celle des pays avancés. L'amélioration de la qualité du système de santé tunisien peut favoriser sa capacité de traitement de patients étrangers. Le taux d’exportation des cliniques privées s’établit en moyenne à 24,1%. Près du quart du chiffre d’affaires est réalisé avec des patients étrangers.

L’exportation des services de santé en Tunisie est le résultat d’initiatives privées. Les patients européens sont surtout attirés par la chirurgie esthétique. Le bouche à oreille a ensuite poussé les patients européens à se déplacer en grand nombre pour se faire opérer en Tunisie. Ainsi, le segment de la chirurgie esthétique dispose d’un potentiel de développement à l’exportation qui repose d’abord sur le rapport qualité/ prix très compétitifs mais aussi sur la compétence des spécialistes tunisiens de la chirurgie esthétique.