SPECIAL  ELECTIONS DU 1 JUIN 2003

FRANCOPHONESTUNISE

CONSEIL SUPERIEUR DES FRANCAIS DE L'ETRANGER

LISTE ADFE FRANCAIS DU MONDE / FRANCAIS DE TUNISIE

 

 

 

LE  MOT  DE 

Marie-Claude (Annick) BAKHTRI

En cette période préélectorale, nous assistons à une floraison de promesses,  destinées séduire les électeurs bien sûr. Tout cela  n’est pas grave et de bonne guerre, peut-on dire, si tout le monde réfléchit à l’enjeu réel de ce scrutin sans se laisser prendre à ces petits jeux.
Les programmes des diverses listes peuvent paraître semblables, l’enjeu est ailleurs, et il faut savoir pour quoi et pour qui on vote. L’élection au CSFE est un scrutin qui s’est de plus en plus politisé et les nuances entre les différentes propositions sont loin de refléter les réelles oppositions qui existent entre les listes en présence.
Lors des séances de travail au CSFE, les élus ADFE défendent les valeurs de justice sociale, de solidarité, de pluralisme, de tolérance et de démocratie. Principes qui ont été concrétisés sous le gouvernement  Jospin, comme par exemple la loi de modernisation sociale, la loi sur la nationalité. Beaucoup de ces acquis sont petit à petit remis en cause, de façon feutrée, par le gouvernement Raffarin, pendant que le contexte international focalise toute l’attention.
C’est ainsi qu’avait été prise la décision de geler les crédits alloués à l’assistance aux Français à l’étranger, assistance qui comprend non seulement l’aide aux plus démunis mais également la sécurité, la formation professionnelle, l’adoption, l’entretien des cimetières, les sociétés de bienfaisance … Tous ces sujets, qui ont toujours été au centre de nos préoccupations, ont fait l’objet d’interventions de la part de nos sénateurs, et le gel de ces crédits a été levé.
Mais, malgré tout, nous restons préoccupés, car nous pouvons nous demander jusqu’où iront les mesures qui peuvent être prises au détriment des Français à l’étranger. Question logique quand on voit  qu’en France, en si peu de temps, s’est produit un véritable démantèlement des acquis sociaux. Que pèsent les Français à l’étranger qui ne peuvent aller manifester contre les mesures prises contre eux ?
Nous devons rester vigilants . Nous devons veiller à ce que, une fois les élections passées, les acquis des Français de Tunisie, de tous les Français à l’étranger, ne soient pas remis en cause.
Nous devons continuer à nous battre pour  que les Français de Tunisie, tous les Français à l’étranger, soient des Français à part entière.

Annick Bakhtri      

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