-
A. JABER : En tant qu’homme et Président de l’UFE
qu’est-ce qui vous satisfait le plus ?
-
A. VALENZA : C’est
d’avoir œuvré toute ma vie, en tant qu’enseignant, membre puis
représentant de l’UFE, au service de mon pays, de mes
compatriotes et de la Tunisie où j’ai pratiquement passé toute
ma vie et où je suis resté.
-
A. JABER :
Parmi
les actions accomplies, laquelle vous semble particulièrement
digne d'intérêt ?
-
A. VALENZA :
Il est difficile de n’en citer qu’une ; j’en mentionnerai trois.
Les deux premières parce qu’il a fallu mener des actions dures
et la troisième parce qu’elle a nécessité une modification de la
loi pour rétablir l’égalité entre homme et femme. Je veux parler
de la reconnaissance de leur nationalité d’origine, aux
françaises épouses de Tunisiens qui avaient demandé la
nationalité tunisienne ou l’avait obtenue par « le bienfait de
la loi », la prise en compte par le gouvernement français du
problème des biens immobiliers, et du droit au supplément
familial pour le conjoint sans emploi dont l’épouse est un agent
expatrié de l’Etat.
-
A. JABER : Quelles actions vous semblent devoir mériter
toute votre attention dans le futur ?
-
A. VALENZA :
D’abord le maintien, voire le développement, d’un enseignement
français et du français de qualité en Tunisie parce que c’est
une condition essentielle à la connaissance et à la
compréhension des valeurs des deux peuples sur lesquelles
reposeront des échanges humains et économiques profitables aux
deux nations.
En matière d’enseignement il serait souhaitable d’aborder sous
un autre angle le problème des droits de scolarité. Il est
évident que les bourses scolaires ne sont qu’un palliatif qui a
monté ses limites. Il nous appartient de rechercher avec toutes
les parties concernées les moyens d’aboutir à une gratuité de
fait pour les élèves français.
Puis l’accès pour tous les Français de l’Etranger à une
protection sociale. C’est l’objectif à atteindre. Certes, les
récentes dispositions qui ont permis l’ouverture
d’une quatrième catégorie de cotisants à la Caisse des
Français de l’Etranger est une avancée importante. Mais elle
n’est pas une fin en soi. A l’UFE, nous avons la volonté d’aller
plus loin sur cette voie sans pour autant mettre en péril
l’équilibre financier de la CFE dont les adhérents, je le
rappelle, cotisent volontairement contrairement aux caisses
métropolitaines où les cotisations sont obligatoires.
Enfin, une présentation aussi objective que possible, des
réalités tunisiennes pour mieux informer ceux qui voudraient venir faire du
tourisme ou s’installer pour travailler en Tunisie.
|